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«Il suffit qu’un peuple abandonne son patriotisme
et il deviendra une proie et son pays sera dépecé par ses voisins»
Garéguin Njdé
Le but, prémédité de longue date, la logique des évènements qui se déroulent autour et en Arménie-même montrent qu’à l’exemple des évènements de septembre-décembre 1920, on veut imposer au peuple arménien un traité de plus d’après lequel l’Arménie s’engagera à ne pas résister ni à assurer sa défense et abandonnera tous les droits que lui avait octroyé la plus haute instance de la communauté internationale .
Les efforts des forces hostiles pour parvenir à cela se résument ainsi :
- tout au long de ces dernières sept années, une propagande quotidienne hostile (à croire qu’ils n’ont pas d’autre tâche plus importante que de terroriser les arméniens), et
- d’énormes ressources financières sont dépensées (des milliards de dollars) et des pertes humaines (près de 25.000 soldats et officiers tués), ce qui démontre le potentiel interne réel du peuple arménien.
Les ennemis étrangers du peuple arménien (une grande coalition) et la cinquième colonne intérieure (le parti « Contrat civil » et ses alliés), suite à l’agression préalablement planifiée, à la liquidation de l’armée Arménienne, avec les scénarii d’une guerre imposée et de sa défaite, forcent – en brandissant la menace d’un recours à la force et à des provocations – l’Arménie d’accepter un nouvel accord selon lequel la République Arménie refusera tous les droits que la communauté internationale avait octroyés au peuple arménien et à l’Arménie.
Autrement dit, c’est une nouvelle tentative pour faire échec à la Résolution du problème arménien comme cela a déjà été le cas en 1920.
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Reconnaissance de l’indépendance de l’Etat Arménie (l’Etat Arménien)
L’indépendance de l’Etat Arménie a été reconnue le 19 janvier 1920.
A la fin de la Première Guerre Mondiale, les Etats vainqueurs ont convoqué une Conférence, la Conférence de Paix de Paris, pour définir un Traité de Paix. Celle-ci a siégé du 18 janvier 1919 au 21 janvier 1920 avec quelques interruptions.
Participaient à cette Conférence les représentants de Grande Bretagne, France, Italie, Japon, Belgique, Grèce, Pologne, Portugal, Roumanie, Arménie, Royaume de Serbie, de Croatie et de Slovénie, le Hedjaz ainsi que d’ autres Etats alliés. Les principales conditions à la paix ont été présentées par les Premiers Ministres de France – Georges Clémenceau –, de Grande Bretagne – Lloyd Georges et le Président des Etats-Unis d’Amérique – Woodrow Wilson.
Pour répondre aux exigences présentées par la Délégation nationale arménienne unifiée, le Conseil Suprême des Puissances Alliées , après avoir reconnu de facto l’Etat Arménie, a adopté le 19 janvier 1920 les décisions suivantes:
- Le gouvernement d’Arménie est reconnu en tant qu’Etat;
- Cette décision ne détermine pas la question des frontières de l’Etat arménien.
Ainsi l’Etat Arménie a 105 ans d’âge.
La reconnaissance d’un Etat se fait une seule et unique fois ; cette décision ne peut être révoquée ni annulée.
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La Conférence de Paix de Paris et les frontières de l’Etat Arménie
En conséquence de la reconnaissance de l’indépendance de l’Etat Arménie et d’après les décisions de la Conférence de Paix de Paris, les frontières de celui-ci ont été établies par la suite (Etat Arménie) comme suit:
- Côté turc, selon l’application de la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson.
- Côté azerbaïdjanais, selon l’application des dispositions du «Rapport des propositions de la Commission chargée de statuer sur les frontières de l’Arménie» édictées lors de la Commission Spéciale de la Conférence de Paix de Paris le 24 février 1920 entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan.
(«Report and Proposals of the Commission for the Delimitation of the Boundaries of Armenia»)
Il est à souligner que les Décisions de ces deux documents – la Sentence Arbitrale et la Commission spéciale pour la détermination des frontières de l’Arménie – ont été également incluses aux articles 89 et 92 du Traité de Paix de Sèvres.
L’article 89 du Traité de Paix de Sèvres stipule: «La Turquie et l’Arménie ainsi que les autres Parties prenantes du Traité s’accordent pour présenter à l’arbitrage du Président des Etats-Unis d’Amérique la définition des frontières entre la prendre en compte ses décisions et d’inclure toutes mesures qu’il pourrait préconiser pour un accès frontalier de l’Arménie à la mer, une démilitarisation de tout le territoire ottoman longeant les frontières arméniennes».
L’article 92 du même Traité stipule: «Les frontières de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie seront déterminées sur la base d’un accord réciproque entre eux. Après la mise à exécution des décisions de l’article 89 et si les Etats en question ne s’accordent pas sur la délimitation de leurs frontières, celles-ci seront déterminées par les principales Puissances Alliées qui seront chargées de les établir sur place».
L’article 92 du même Traité stipule: «Les frontières de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie seront déterminées sur la base d’un accord réciproque entre eux. Après la mise à exécution des décisions de l’article 89 et si les Etats en question ne s’accordent pas sur la délimitation de leurs frontières, celles-ci seront déterminées par les principales Puissances Alliées qui seront chargées de les établir sur place».
Après sa Décision Arbitrale, le 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson dans sa lettre adressées au Président du Conseil Suprême des Puissances Alliées, du 22 novembre 1920, souligne: «Il est essentiel de ne pas perdre de vue que le nouvel Etat Arménie comprendra à l’évidence une partie importante des provinces caucasiennes arméniennes de l’ancienne Russie …»
Les paroles de Woodrow Wilson concernent l’Artsakh, le Nakhitchevan, Gardman, Utikk ainsi que d’autres territoires et provinces peuplés d’arméniens.
Ces décisions sont enregistrées dans le Registre (Livre Capital) de la Ligue des Nations et puis de son successeur juridique – l’Organisation des Nations Unies – et doivent être appliquées.
Décret du Conseil des commissaires du peuple de Russie « De l’Arménie turque » (De l’Arménie occidentale) du 29 décembre 1917 (11 janvier 1918)։ «Le Conseil des commissaires du peuple déclare au peuple arménien que le Gouvernement Ouvrier et Paysan de Russie soutient le droit des Arméniens de « l’Arménie turque occupée» à la libre autodétermination jusque et y compris l’indépendance totale.
Cette disposition a été incluse, plus tard, dans l’Article 6 de la Première Constitution de la République fédérative socialiste soviétique de Russie, confirmée par le Ve Congrès panrusse des Soviets le 10 juillet 1918.
Chapitre III, Artcle 6:
«Le IIIe Congrès des Soviets approuve la politique du Soviet des Commissaires du Peuple qui a proclamé la totale indépendance de la Finlande, le début du rapatriement des troupes stationnées en Perse et a annoncé la libre autodétermination de l’Arménie».
Le Sénat américain a délibéré entre le 29 mai et le 1er juin 1920 sur une prise de mandat sur l’Arménie. Cela signifie que les Etats-Unis d’Amérique ont reconnu “de facto” le droit et le titre d’Etat à l’Arménie sur les territoires arméniens et, dans la foulée, ont annulé le droit et le titre de l’Empire ottoman sur ces territoires.
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Démarcation des frontières entre la République Arménie et la République Azerbaïdjan
Comme nous l’avons déjà mentionné dans la section précédente, il existe deux décisions adoptées par la communauté internationale concernant la démarcation entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan.
Il s’agit de la Décision de la Commission spéciale de la Conférence de paix de Paris: «Rapport-propositions de la Commission pour la démarcation des frontières entre l’Etat Arménie et la République Azerbaïdjan» du 24 février 1920 et l’Article 92 du Traité de paix de Sèvres.
Ajoutons que, conformément au Rapport-propositions de la Commission Spéciale du 24 février 1920, au moment de la démarcation étaient prises à titre de principe fondamental les données démographiques concernant la composition nationale de la population d’avant le début de la Première Guerre mondiale
Les nouvelles données concernant les affectations nationales dans la région fournies après les crimes – en l’occurrence le Génocide des arméniens, grecs, assyriens et autres peuples autochtones – ne peuvent servir de base dans l’ adoption de décisions politiques, juridiques, diplomatiques ou civilisationnelles.
Pour autant que «Les Crimes n’enfantent pas le droit» – «Ex injuria non oritur jus».
Par conséquent, la démarcation entre la République Arménie et la République Azerbaïdjan ne peut être définie d’après les cartes de l’Etat-major des Forces armées de l’URSS.
C’est-à-dire que les cartes de l’Etat-major des Forces armées de l’URSS et les cartes de l’Azerbaïdjan artificiellement créé ne peuvent prétendre à légitimité comparées aux cartes légitimes et décisions de la communauté internationale.
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La République Arménie, l’Arménie Occidentale
Au début de l’année 1919, le Congrès national arménien fut convoqué à Paris, dont l’une des décisions les plus importantes fut l’élection de la « Délégation nationale arménienne unifiée » (« Délégation d’une Arménie unifiée ») coprésidée par Poghos Nubar et Avetis Aharonian et l’approbation d’un mémorandum commun sur les revendications des Arméniens, préparé à l’avance et présenté par la Délégation nationale arménienne unifiée à la Conférence de Paix de Paris le 12 février 1919.
Ce mémorandum justifiait la nécessité de créer un État arménien indépendant et spécifiait son territoire, qui réunissait les sept vilayets (régions) de l’Arménie occidentale (y compris Trébizonde), la République Arménie et la Cilicie.
Le 26 février 1919, la Délégation nationale arménienne unifiée s’est présentée à la session du Conseil des Dix. Elle a à nouveau formulé les exigences essentielles contenues dans son Mémorandum. Le 17 avril 1919, elle a été reçue par le 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson qui l’a assurée faire tout son possible pour la défense des exigences territoriales arméniennes.
La Sentence Arbitrale, déclarée le 22 novembre 1920 par le 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson, inclut dans les frontières de l’Etat Arménie quatre des sept vilayets de l’Arménie Occidentale. Ils sont nommés à l’Article 89 du Traité de Paix de Sèvres en tant que : »vilayets d’Erzeroum, de Trébizonde, de Van et de Bitlis».
Il convient de souligner en particulier que conformément aux exigences présentées par la Délégation nationale arménienne unifiée, la Conférence de Paix de Paris présentait dans la composition de l’Etat Arménie deux sujets: la République Arménie et les arméniens d’Arménie Occidentale.
De plus elle présentait les arméniens d’Arménie Occidentale dans leur espace de vie historique et civilisationnel. Donc avec le territoire administratif de l’Arménie Occidentale composé des sept vilayets que l’on retrouve inclus dans le Recueil sur la Question Arménienne.
En d’autres termes , Woodrow Wilson considérait la République Arménie (l’Arménie Orientale) et les arméniens d’Arménie Occidentale (Arménie Occidentale) comme une unité entière, comme une Arménie, comme un Etat arménien ou encore l’Etat Arménie,
qui, il faut le dire, est la Patrie des ancêtres des arméniens, c’est-à-dire elle est l’Arménie.
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L’explorateur britannique Laurence d’Arabie et le mandat sur l’Arménie
Dans une longue interview menée par le journaliste américain Lincoln Steffens en 1919, le fameux explorateur britannique Laurence d’Arabie dit , entre autre, ceci :
« …L’Arménie doit être partagée.
Dans une partie se trouvent les richesses naturelles, dans l’autre il n’y a rien sinon des arméniens. Le mandat sur les arméniens doit être affecté à l’Amérique – pas à la Grande Bretagne, mais un partenaire aussi puissant doit prendre l’Arménie».
Plus tard, ce programme envers le peuple arménien et l’Arménie s‘est précisemment réalisé.
Les Arméniens, victimes du Génocide et de la déportation forcée, se sont retrouvés dispersés à travers le monde, pour l’essentiel sous « mandat européen et américain tandis que le « mandat » sur l’Arménie a été remis à la Russie. Il faut comprendre qu’ici le concept de mandat signifie contrôle. Voilà pourquoi le mot «mandat» se trouve entre guillemets.
Il est important de noter l’année, 1919, de l’interview. C’est le moment où la Conférence de Paix de Paris commence son travail et discute de la question du droit des arméniens.
Nous remarquons que conformément au programme proposé par Laurence d’Arabie, la résolution de la Question Arménienne, la concrétisation des droits du peuple arménien, le droit à l’existence d’un Etat Arménie ont été remis à environ 100 ans plus tard.
La tentative actuelle dont nous sommes témoins – c’est une énieme tentative de suspendre la résolution de la Question Arménienne.
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Première, Deuxième et Troisième républiques Arménie
La Première République d’Arménie, puis la Deuxième République d’Arménie, dans des conditions d’agression et de coercition (le Traité d’Alexandropol du 2 décembre1920 et le Traité de Kars du 13 octobre 1921) ont renoncé à leurs droits concernant les revendications arméniennes communes accordées aux Arméniens. et à l’État arménien (Государство Армения) en 1918-1920, étant contraintes de rester uniquement dans le cadre des droits et de la juridiction de la République d’Arménie, autrement dit de l’Arménie Orientale et des arméniens de l’Arménie Orientale.
Le premier président de la Troisième République Arménie a donné une large publicité à la thèse «La force de l’Arménie c’est la faiblesse de l’Arménie»
Le premier, le second et troisième Président de la République d’Arménie ont répété dans des déclarations officielles qu’ils restaient en dehors du cadre des revendications arméniennes communes, c’est-à-dire : ils ont renoncé aux droits octroyés en 1918-1920. au peuple arménien et à l’Etat arménien (État Arménie) et sont contraints de rester dans le cadre des droits et de la juridiction de la République d’Arménie, c’est-à-dire l’Arménie Orientale et les Arméniens de l’Arménie Orientale et la question de la poursuite de cette Question est léguée au peuple arménien, aux larges cercles pan-arméniens.
Le Premier Ministre actuel de la Troisième République Arménie, tout en développant la thèse du premier président de la République, pousse le peuple arménien et l’Arménie à la défaite et la capitulation. Il utilise la violence et les menaces pour l’obliger à signer un nouveau traité dans le genre de ceux d’Alexandropol et/ou Kars. Ce qui, à nouveau, laisse la République Arménie en dehors du cadre des droits octroyés en 1918-1920 à l’Etat arménien (Etat Arménie) d’après les exigences des arméniens unifiés.
Ainsi, ces dernières trente années, le programme de Laurence d’Arabie a pris forme alors que la solution de la Question Arménienne était mise de côté car l’Arménie n’est pas suffisamment puissante pour fouler le chemin qui mène à la défense de ses droits.
C’est un véritable mensonge, diffusé dans le but de masquer habilement la vérité.
Les précisions sont ci-dessous.
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La Déclaration de l’indépendance de l’Arménie
La Déclaration de l’indépendance de l’Arménie est un document juridique fondamental, adopté lors de la première session du Soviet suprême de la République socialiste soviétique arménienne le 23 août 1990, dans lequel est proclamé le début du processus d’établissement de la souveraineté indépendante et sont exposés les principes fondamentaux de l’État arménien.
La Déclaration de l’indépendance de l’Arménie est le premier document politique juridique qui consacre la volonté libre exprimée et les droits du peuple arménien, et qui sert également de feuille de route pour le peuple arménien (chaque Arménien) qui à la suite du génocide s’est dispersé à travers le monde.
Sa Sainteté, le Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, le primat de l’Église apostolique arménienne (EAA) Vazguen Ier, a préparé un Saint Chrême, l’a béni et en a oint la Déclaration de l’indépendance de la République d’Arménie.
La Déclaration d’indépendance ne peut être modifiée ni révoquée : personne ne peut changer ce document fondamental dans lequel est exprimée la volonté du peuple uni et où sont enregistrés ses droits.
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Atrpatakan (Atropatena), République d’Azerbaïdjan
L’État artificiel appelé « Azerbaïdjan », la soi-disant République d’Azerbaïdjan, a été créé en mai 1918 et n’a aucun lien avec l’un des plus anciens États de la région – Atrpatakan.
Comme l’indiquent toutes les encyclopédies : « Atropatena (Atropatena) ou Media Atropatena, Petite Médie. Région historique et ancien État au nord-ouest de l’Iran moderne. Correspond approximativement au territoire de l’Azerbaïdjan iranien.
Le nom iranien Atropatena est le plus ancien des noms connus de la région de la Caspienne occidentale, hérité de sources grecques. Il a ensuite évolué, prenant la forme «Aderbadagan» chez les Perses, « Atrpatakan » chez les Arméniens, et « Aderbaijan » et « Azerbaïdjan » chez les Arabes, signifiant « terre de feu », ce qui était associé à la pratique répandue du culte du feu dans cette région.
Dans la première moitié du IIe siècle av. J.-C., lors de guerres contre le roi arménien Artachès Ier, Atropatène perdit d’importants territoires au nord, notamment sa côte caspienne, Fawnitis et le sud-est du Vaspourakan (à l’est du lac de Van), qui appartiennent désormais à la Grande Arménie. Sous le règne d’Ariobarzane, allié de Rome, Octave Auguste lui confia la couronne royale d’Arménie, mais il ne régna que deux ans, de l’an 2 à l’an 4 apr. J.-C.
Après la mort d’Ariobarzane, les Romains donnèrent la couronne royale d’Arménie à son fils, Artavazd II, qui devint également roi d’Arménie sous le nom d’Artavazd III. Au début du Ier siècle de notre ère, le roi parthe Artaban II nomma son fils roi d’Atropatène, et par la suite, tous les rois du pays furent issus de la dynastie des Arsacides. Après la chute de cette dernière, Atropatène fut rattachée à l’État sassanide.
Au milieu du VIIe siècle (entre 639 et 643), Atropatène fut conquise par le califat arabe et forma une province distincte, dont la capitale était la ville d’Ardabil. C’était l’un des centres religieux de la Perse. Selon certaines légendes, la ville d’Ourmia aurait été considérée comme le lieu de naissance du prophète Zoroastre.
Comme indiqué au début, la prétendue République d’Azerbaïdjan n’a été créée qu’en mai 1918, à la suite des changements politiques survenus après la Première Guerre mondiale et l’effondrement de l’Empire russe.
Le 26 mai 1918, lorsque la Diète transcaucasienne a décidé de dissoudre et de désintégrer la République fédérative démocratique de Transcaucasie, les États indépendants de Géorgie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan ont été formés.
Le même jour, le 26 mai 1918, la République démocratique de Géorgie fut proclamée. Le 28 mai 1918, la faction azerbaïdjanaise proclama l’indépendance et la création de la République démocratique d’Azerbaïdjan. Le même jour, la faction arménienne du Sejm transcaucasien soutint l’idée de la création d’un État arménien distinct et proclama l’indépendance de la République d’Arménie.
La République d’Arménie revendiquait le territoire du gouvernorat d’Érivan (y compris le Nakhitchevan) et des parties des territoires historiques à population arménienne d’autres gouvernorats de l’ancien Empire russe (Artsakh, y compris le Haut-Karabakh et le Djavakh), qui correspondaient approximativement à l’Arménie orientale historique.
La République démocratique d’Azerbaïdjan revendiquait les territoires des anciennes provinces de Bakou et d’Yelizavetpol, y compris les zones à population mixte – les territoires arméniens historiques du Karabagh et du Zanguezour.
L’indépendance de la Géorgie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan fut de courte durée et, après l’instauration du pouvoir soviétique dans la région en 1920-1921, ces républiques furent intégrées à la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie en 1922, elle-même rattachée à l’URSS.
Après l’établissement du pouvoir soviétique en Azerbaïdjan et la formation de la RSS d’Azerbaïdjan, grâce aux efforts des bolcheviks, représentés par Lénine et Staline, procédant de leurs objectifs politiques, les traités illégaux de Moscou et de Kars ont été signés, et une décision illégale a été prise par le Bureau caucasien du PCR(b), conformément à laquelle les territoires historiques arméniens d’origine de l’Artsakh (y compris le Haut-Karabakh, la plaine et le nord du Karabakh) et du Nakhitchevan ont été transférés à la RSS d’Azerbaïdjan.
Comme l’écrivait le général Anton Ivanovitch Dénikine, commandant en chef des forces armées du sud de la Russie, qui combattit les bolcheviks pendant la guerre civile, dans son livre « Essais sur l’époque des troubles en Russie » : « Tout dans la République d’Azerbaïdjan était artificiel, “irréel”, à commencer par le nom, emprunté à l’une des provinces de Perse. Un territoire artificiel, englobant la Lezghienne Zakatala, les provinces arméno-tatares de Bakou et d’Élisavetpol et le Mugan russe, et uni par la politique turque comme avant-poste du panturquisme et du panislamisme dans le Caucase… Un État artificiel, car sur ces terres, situées sur la voie de la grande migration des peuples et exposées à l’influence des diverses cultures des conquérants successifs, vivaient depuis toujours de petites tribus disparates, en guerre les unes contre les autres, tout en conservant les caractéristiques d’un mode de vie nomade. Enfin, le gouvernement azerbaïdjanais fut lui aussi maintenu artificiellement : d’abord par la volonté de Nouri Pacha, puis par le général Thomson, et plus tard par simple inertie.
Même un arménophobe et antisémite aussi ardent, le publiciste russe, figure publique et politique de la fin du XIXe siècle Vassili Velichko (1860-1904), dans son livre «Le Caucase», publié en 1904, note : «… dans leur origine principale, les Azerbaïdjanais sont des Turcs, des Touraniens, parents par le sang des anciens Oghuz, des Seldjoukides, des Turcs modernes…».
Jusqu’en 1936, ni dans l’Empire russe ni en Union soviétique, aucune nationalité n’était appelée « Azerbaïdjanais ». Tous les recensements de population ne mentionnaient que les « Tatars du Caucase » et les « Turcs ».
Ainsi, selon le premier recensement de la population de l’URSS en 1926 (y compris la RSS d’Azerbaïdjan), il n’y avait pas un seul Azerbaïdjanais sur le territoire du pays – comme à l’époque de l’Empire russe, il n’y avait que des « Tatars du Caucase » et des «Turcs». Cette situation perdura jusqu’en 1936, date à laquelle, par décision de Staline, cette nationalité fut rebaptisée « Azerbaïdjanais », en référence au nom de cette république – la RSS d’Azerbaïdjan.
En 1936, la population turque de la RSS d’Azerbaïdjan s’est vu confisquer ses anciens documents d’identité, où la colonne «nationalité» indiquait «Turc» (türk), et de nouveaux documents contenant le nouvel ethnonyme «Azerbaïdjanais» (Azərbaycanlı) lui ont été délivrés. Lors du recensement de la population de l’URSS de 1937, la nationalité « Turc » avait déjà été remplacée par «Azerbaïdjanais».
Même le président azerbaïdjanais Heydar Aliyev (à l’époque soviétique, il était président du KGB de la République, puis premier secrétaire du Comité central du Parti communiste d’Azerbaïdjan) en a parlé publiquement. Dans son discours au Milli Majlis (Parlement) d’Azerbaïdjan, il a déclaré : « … Tel est notre destin. Sous l’Empire russe, on nous appelait “Tatars”, les gouverneurs russes nous appelaient “Tatars”, ils ont écrit “Tatars” dans les documents. Puis, en 1918, ils sont venus et nous ont appelés “Turcs”. Gloire au Tout-Puissant ! De 1918 à 1936, pendant 18 ans, on nous a appelés “Turcs” et la langue “turque”. De 1936 à aujourd’hui, cela fait 60 ans que nous parlons “Azerbaïdjanais” et que nous parlons la langue azerbaïdjanaise. Que faire maintenant ? Si nous ne répondons pas à ces questions, nous ne pourrons pas voter de loi… ».
Ajoutons que de nombreux analystes qualifient l’Azerbaïdjan de filiale de la compagnie pétrolière britannique « British Petroleum ».
Tous ces faits confirment clairement que tout dans l’État génocidaire d’« Azerbaïdjan » – la soi-disant République d’Azerbaïdjan – est artificiel et illégal : ni le nom, ni le territoire, ni le statut d’État, ni la nationalité, ni la langue, et n’a aucun lien avec les anciens États et les peuples autochtones de la région.
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Génocide arménien, génocide des peuples autochtones, panturquisme
Le génocide des Arméniens de Turquie ottomane a commencé dans les années 1870, après l’émergence de la théorie du panturquisme. Vingt ans plus tard, le Sultan Hamid fut le premier à mettre en œuvre cette théorie. Les Jeunes Turcs et les Kémalistes ont continué plus tard…
Le génocide arménien a été perpétré entre 1894 et 1923 par les trois gouvernements successifs de Turquie : le sultan, les Jeunes Turcs et les kémalistes, puis le régime républicain. Il a eu lieu dans l’Empire ottoman, en Arménie occidentale, en Cilicie, en Arménie orientale, à Bakou, à Chouchi… Dans toute l’espace vital du peuple arménien.
De plus, une telle politique de terrorisme d’État a été menée contre d’autres peuples anciens du Moyen-Orient : Grecs, Assyriens, Yézidis…
Les chrétiens grecs, arméniens et assyriens de Turquie, qui prédominaient dans la région avant sa colonisation par les musulmans turcs, ont été soumis à une « campagne échelonnée de génocide » de 1894 à 1924, qui les a réduits de 20 % de la population à moins de 2 %, selon des chercheurs israéliens. (Israeli Researchers: Turkey’s Greek, Armenia, and Assyrian Christians Destroyed by “30-year Genocide”, par Jack Montgomery, 19 mai 2019).
Actuellement, son partisan est le président turc Recep Erdogan.
Le partisan de la politique du génocide arménien dans la région de la Caspienne occidentale en Azerbaïdjan est le parti Musavat, fondé en 1911.
Depuis 1918, il est au pouvoir depuis lors dans tous les gouvernements de la soi-disant République d’Azerbaïdjan, y compris l’actuel président Ilham Aliyev.
Le génocide arménien sur le territoire de l’Azerbaïdjan et de l’Artsakh a été perpétré de 1918 à 2023 par le parti Musavat et les gouvernements successifs des trois républiques d’Azerbaïdjan, au moyen de nettoyages ethniques, de déportations et de génocides des Arméniens à Bakou (1918), Choucha (1920), Nakhitchevan, Soumgaït (1988), Bakou (1990), Shaumyan, Gandzak, Outik, Gardman et en Artsakh.
De plus, la même politique de terrorisme d’État a été menée contre d’autres peuples autochtones de la région de la Caspienne occidentale : Talysh, Lezghiens, Avars, Oudins…
D’une part, ces crimes monstrueux sont les énormes pertes humaines et matérielles infligées aux Arméniens, aux Grecs, aux Assyriens, aux Yézidis, aux Talysh, aux Lezghiens, aux Avars, aux Oudis et à d’autres peuples, et d’autre part, le fait scandaleux que le génocide contre ces peuples n’ait pas cessé et se poursuive encore aujourd’hui.
Un moyen efficace de se protéger contre le génocide est d’organiser une défense nationale et globale du pays et du peuple.
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Génocide culturel en relation avec le patrimoine des peuples autochtones
Parallèlement au génocide commis contre les peuples vivant dans l’Empire ottoman, la République turque, sur le territoire de la région de la Caspienne occidentale – la soi-disant République d’Azerbaïdjan, un génocide culturel a été commis contre le patrimoine national, culturel et civilisationnel des mêmes peuples autochtones.
Selon les données officielles, au début de 1914, le nombre total d’églises et de monastères sur le territoire de l’Arménie occidentale et de l’Empire ottoman était de 2 549 (y compris des monuments paléochrétiens uniques des IVe et Ve siècles), dont la plupart ont été pillés. brûlés et détruits pendant le génocide.
Selon l’UNESCO, en 1974, après 1923, sur 913 monuments historiques et architecturaux arméniens survivants, 464 ont été complètement détruits, 252 étaient en ruines et 197 avaient besoin d’une restauration majeure. Et aujourd’hui, il n’y a presque rien à restaurer – la Turquie les a systématiquement détruits.
La République d’Azerbaïdjan est un État dont le gouvernement a détruit et continue de détruire bon nombre des plus grands monuments antiques et églises, l’héritage culturel du peuple arménien. Un exemple éloquent de cela est la destruction de 89 églises arméniennes médiévales, de 5 400 khachkars (croix de pierre) et de 22.700 pierres tombales, dont 400 khachkars dans le village d’Agulis et la destruction de milliers d’originaux médiévaux. et les anciens khachkars de Jugha en 2005 à Nakhijevan.
La politique et la pratique du génocide arménien, l’arménophobie, la persécution des Arméniens, la destruction des valeurs culturelles et civilisationnelles arméniennes, ainsi que la falsification de la culture arménienne et l’appropriation des valeurs culturelles par les gouvernements turc et azerbaïdjanais se poursuivent à ce jour.
Les Nations Unies qualifient la destruction de monuments culturels de génocide avéré et de crime de guerre contre l’humanité.
The policy and practice of the Armenian Genocide, Armenophobia, persecution of Armenians, destruction of Armenian cultural and civilizational values, as well as the falsification of Armenian culture and the appropriation of cultural values by the governments of Turkey and Azerbaijan continue to this day.
The United Nations qualifies the destruction of cultural monuments as a realized Genocide and a war crime against humanity.
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La question de l’indemnisation des pertes matérielles subies par le peuple arménien pendant la Première Guerre mondiale
En 1919, selon les calculs du Comité spécial de la Commission spéciale de la Conférence de paix de Paris, les pertes matérielles du peuple arménien pendant la Première Guerre mondiale s’élevaient à plus de 19 milliards (19 130 982 000) de francs français, soit aujourd’hui, selon les experts, 286 964 730 000 euros, soit plus de 300 milliards (312 791 555 700) de dollars américains.
À ce jour, la République de Turquie n’a pas remboursé cette somme au peuple arménien.
Cette décision d’indemnisation ne prend pas en compte les pertes nombreuses et variées, notamment humaines, spirituelles, culturelles, architecturales, financières et autres, infligées au peuple arménien par la Turquie et l’Azerbaïdjan à la suite de la longue série de génocides arméniens commis.
La Turquie commet le génocide arménien de 1894 à 1896, et ce génocide se poursuit encore aujourd’hui.
L’Azerbaïdjan commet le génocide arménien depuis 1918 et continue encore aujourd’hui.
Il existe deux moyens de mettre fin au génocide : protéger le pays et condamner les auteurs.
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Le panturquisme comme théorie nationaliste, agressive et dangereuse
La théorie du panturquisme est une théorie très dangereuse, agressive et nationaliste, qui constitue une grande menace pour tous les peuples et tous les Etats du Moyen-Orient, du Caucase, de l’Asie. Y compris pour les peuples et les Etats d’origine turque. Le panturquisme ne peut pas être contrôlé, c’est une théorie incontrôlable. Le panturquisme est capable de transformer n’importe quelle région et n’importe quel Etat en chaos, y compris toutes les régions susmentionnées. En ce sens, il est plus juste de prévenir la menace que de faire des efforts surhumains pour la neutraliser plus tard.
La théorie du panturquisme, en tant que théorie dangereuse, agressive et nationaliste, doit être condamnée et interdite, comme le fascisme, y compris la condamnation de deux dirigeants – adeptes de la théorie du panturquisme, de la République de Turquie et de la République d’Azerbaïdjan.
Parmi les États musulmans, aucun autre État n’encourage le génocide des peuples, la destruction de leurs valeurs culturelles – commet un génocide culturel. En ce sens, les États artificiels que sont la Turquie et l’Azerbaïdjan ne sont pas de véritables États musulmans. L’islam ne prône pas la destruction des autres nations et de leurs cultures sur la base de l’appartenance nationale ou religieuse.
Le calife du califat arabe, cousin et gendre de Mahomet, l’imam Ali ibn Abi Talib (602-661), dans le pacte qu’il a signé avec les chrétiens d’Arménie, ordonne strictement : «Il ne faut ni les molester ni les opprimer. Il ne faut pas leur enlever leur pays. Il ne faut pas les éloigner de leur pays. Il ne faut pas convertir les prêtres au christianisme. Il ne faut pas déranger les moines et les ermites dans leurs solitudes, ni les éloigner de leurs monastères. Il ne faut pas interdire à leurs prédicateurs de prêcher. Il ne faut pas dévaster leurs habitations et leurs terres héréditaires. Il ne faut pas enlever ni abattre les cloches des clochers de leurs églises. C’est la loi que j’ai établie pour eux. Mais ceux qui enfreindront mon alliance, en désobéissant à mes ordres, seront des transgresseurs de l’ordonnance de Dieu et subiront de sévères châtiments et des peines éternelles»․
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Les tâches de l’Arménie hier et aujourd’hui, la défense du pays et la protection des droits
Nous ne croyons pas aux affirmations selon lesquelles l’Arménie, le peuple arménien et l’armée arménienne n’auraient pas la capacité de résister aux États génocidaires et n’auraient pas d’amis. Nous comprenons que cela poursuit un seul objectif :
Comme en 1920, aujourd’hui, par les mêmes méthodes et formes, sous la menace de la force, forcer le peuple arménien à accepter la signature de traités imposés par les agresseurs et les États génocidaires.
Autrement dit, les tâches de l’Arménie, hier et aujourd’hui, non seulement sont restés les mêmes mais ils se sont encore plus compliqués. C’est la raison pour laquelle l’exigence non satisfaite hier doit être satisfaite aujourd’hui. En résumé, nous avons l’obligation de nous préparer, rapidement et intelligemment, à une défense nationale globale et à faire respecter les droits du peuple arménien. Il serait préférable d’organiser cette défense sur le modèle de l’organisation des Forces armées suisses.
C’est l’unique moyen dans notre monde contemporain d’assurer le droit du peuple arménien à l’existence, à un développement et à un futur.
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Dans cette situation, l’ensemble du peuple arménien est un sujet politique et juridique
Au XXe siècle et au début du XXIe siècle, des génocides ont été perpétrés dans un pays ou un autre avec le «maintien» de l’ordre, de la constitutionnalité et d’autres «justifications».
Or, le véritable objectif ultime de tous ces génocides est la redistribution des ressources au profit du capital usuraire, dont le marché financier mondial est la manifestation.
Depuis 130 ans, un génocide est perpétré sur le plateau arménien et les territoires adjacents contre le peuple autochtone, les Arméniens.
L’une des étapes du plan d’extermination des Arméniens est la guerre de 44 jours contre l’Artsakh, le blocus de l’Artsakh, le nettoyage ethnique des Arméniens d’Artsakh, la déportation et le génocide.
Dans cette situation, le peuple arménien tout entier est déjà un sujet politique, ayant le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher de nouveaux actes génocidaires à son encontre.
Le peuple arménien du monde entier, y compris la République d’Arménie, utilisant tout son potentiel et ses possibilités, s’efforçant d’obtenir justice et soutien, a le droit de saisir la communauté internationale et les instances d’arbitrage internationales sur ces questions.
Parallèlement, il a le droit d’engager un nouveau processus de défense nationale et de protection de ses droits.
De telles actions coordonnées sont vitales pour le peuple arménien.
En devenant une telle entité politique, il est en mesure d’assumer un règlement juste et définitif de la question arménienne, ainsi que de garantir ses droits fondamentaux à l’existence, au développement et à l’avenir.
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Le rôle de l’État arménien et de l’HAYK dans la vie du peuple arménien
L’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale) confirme qu’il assume la protection de tous les droits accordés au peuple arménien par la communauté internationale.
C’est pour cette raison qu’en 2018 il a été décidé d’envoyer des pétitions à l’ONU, au Conseil de sécurité de l’ONU et au Parlement européen demandant de mettre en œuvre les droits accordés au peuple arménien.
Ainsi, en 2024 Le 31 mars, nous avons annoncé que l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale) est un représentant légal à part entière en matière de protection et de réalisation des droits du peuple arménien, jusqu’aux «Revendications des droits».
En même temps, nous déclarons que le seul représentant de la civilisation arménienne, représentant tous les Arméniens et accomplissant la mission civilisatrice du peuple arménien, est l’HAYK.
Des éléments et une documentation complémentaires sur les justifications politico-juridiques, historico-civilisationnelles présentées dans cet ensemble de documents et d’événements historiques seront présentés par notre structure d’experts sous la forme d’une annexe et d’une note séparées.
Martik Gasparian
Président de l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale)
Tigran Pachabézian
Premier ministre de l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale)
Armen Ter-Sarkissian
Président de l’Assemblée nationale (Parlement) d’Arménie occidentale
May 28, 2025