in Armenian – http://crossroadorg.info/hy/22-12-2025-hy/
in English – http://crossroadorg.info/en/22-12-2025-en/
in Russian – https://crossroadorg.info/22-12-2025/
Nous présentons un document préparé par le service analytique du groupe « Miaban » (Saint-Pétersbourg), qui a été personnellement remis au Premier ministre de la République d’Arménie, Nikol Pachinian, par le chef du groupe, Vahan Babakhanyan, à la suite de son intervention critique lors de la rencontre du Premier ministre avec des représentants de la communauté arménienne de St. Pétersbourg, Russia, le 22 décembre 2025.
Ce document expose certaines erreurs substantielles de la politique intérieure et extérieure des autorités actuelles de l’Arménie, lourdes de graves conséquences pour le pays et pour l’ensemble du peuple arménien, et pour lesquelles, selon nous, elles portent la responsabilité. Il convient de noter que toutes les autorités de la République d’Arménie ont, à des degrés divers, contribué à nombre des points énumérés ci-dessous. Toutefois, les autorités actuelles portent une responsabilité particulière.
- La Question arménienne, vieille de 147 ans, a été réduite à néant. L’agenda national a été réduit à néant.
- Les relations bilatérales avec la diaspora ont de facto été annulées et transformées en relations unilatérales.
- L’agenda relatif tant aux droits bafoués du peuple arménien dans le passé et aux réparations qu’à la protection actuelle des droits des Arméniens a été annulé.
- Le consensus national, même imparfait, qui existait auparavant a été brisé (unité de l’Église, symboles communs, mémoire collective du peuple, question des conséquences du Génocide et exigence de justice, unité de l’Arménie et du Spyurk).
- Une division nationale est menée de manière systématique, avec une électrisation de la société et un accroissement du chaos.
- L’agenda concernant le Mets Yeghern (le Génocide arménien), imprescriptible (reconnaissance, condamnation, réparations, restitution des territoires arméniens), a été annulé.
- Les menaces réelles du panturquisme et du pantouranisme sont passées sous silence.
- Une assistance est apportée aux forces anti-arméniennes afin que la République d’Arménie ne puisse pas aborder les questions relatives à la mise en œuvre des droits accordés au peuple arménien par la communauté internationale.
- La reconnaissance illégale, anti-historique et anti-arménienne de l’Artsakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, auquel l’Artsakh n’a jamais appartenu au regard du droit international.
- Des dizaines de concessions unilatérales faites à l’Azerbaïdjan après le 9 novembre 2020, notamment : le retrait des forces armées de positions en Syunik en décembre 2020 ; le lac Sev Lich le 12 mai 2021 ; une partie de la route Goris–Kapan et le village de Shurnukh en novembre 2021 ; une partie de la route Kapan–Chakaten le 15 novembre 2021 ; une partie du village de Nerkin Hand en mars 2022 ; la cession des villages de Berdzor, Aghavno et Sus avec le gazoduc et la ligne électrique le 25 août 2022 ; une partie du village de Tegh ; ainsi que la cession en 2024 de terres avec quatre villages dans le Tavush. Depuis plus de trois ans, à compter du 13 septembre 2022, les forces armées prétendument « pacifiques » de l’Azerbaïdjan occupent des territoires du Gegharkunik, du Syunik et du Vayots Dzor.
- Des décisions unilatérales anticonstitutionnelles, начиная avec le premier acte de mai 2018, lorsque l’intégrité territoriale de la République d’Arménie a été violée par le transfert à un État hostile d’un segment de territoire près du village de Khachik, dans la région de Vayots Dzor, à la frontière avec le Nakhitchevan.
- Le mépris du principe fondamental du droit international relatif à l’expression de la volonté du peuple de l’Artsakh en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance.
- Une justification infondée du statut de l’Artsakh par référence à la Déclaration d’Alma-Ata du 21 décembre 1991, adoptée APRÈS le retrait de l’OAHK de la RSS d’Azerbaïdjan et la formation de la République souveraine de l’Artsakh (République du Haut-Karabakh).
- L’acceptation, sous la pression de l’Azerbaïdjan, de la dissolution du Groupe de Minsk de l’OSCE sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
- Le déploiement d’une machine répressive visant à étouffer la dissidence et les dissidents, l’augmentation du nombre de prisonniers politiques, dont le bienfaiteur national Samvel Karapetyan, les primats de l’Église apostolique arménienne — les archevêques Bagrat Galstanyan, Mikael Ajapakhyan, Arshak Khachatryan, l’évêque Mkrtich Proshyan — ainsi que la persécution, l’intimidation de responsables ecclésiastiques indésirables et l’instrumentalisation des forces de sécurité contre eux.
- L’instauration d’une dictature de fait sous couvert de démocratie déclarée, avec la complaisance silencieuse de forces extérieures.
- L’augmentation de la dette publique de la République d’Arménie, y compris des emprunts extérieurs onéreux tant pour les générations actuelles que futures.
- Des actions visant à saper l’Église apostolique arménienne, notamment, sous les soi-disant « bonnes intentions » de purification spirituelle, une ingérence étatique grossièrement anticonstitutionnelle dans les affaires internes de l’Église.
- Au lieu d’une gouvernance normale, l’imitation est pratiquée : une chose est déclarée, tandis que son contraire est mis en œuvre dans la pratique. Cela concerne tant les relations arméno-russes que le « procès » cynique et théâtralisé organisé à Bakou contre des responsables arméniens arrêtés.
Ce document se trouve sur différentes ressources web:
- http://crossroadorg.info/en/22-12-2025-fr/
- https://western-armenia.info/fr/archives/22467
- https://citizenship-western-armenia.info/fr/archives/15760